1819
On consolida les arches de ce pont, mais son usage resta toujours limité
aux seuls piétons .
LA PASSERELLE DE
LA CITE
Ce
ne fût qu’en 1842 que ce pont fût remplacé par Mr l’ingénieur Hombert . Il
consistait en une passerelle suspendue, en fil de fer, d’une seule travée .
Elle conserva le nom de pont de la Cité . Pour la prendre, il fallait
monter deux marches, ce qui l’interdisait aux voitures .
« A ses abords sont deux têtes de
pont dont l’architecture rappelle celle de notre antique cathédrale .Sur la
rive de la Cîté la porte s’ouvre par une double arcade en ogive dont les
pieds-droits sont surmontés de clochetons gothiques réunis entre eux par une
balustrade du même style ; à l’autre extrémité, sur la rive de l’île saint
Louis, c’est aussi une arcade ogivale,
mais que l’on dirait crénelée, car ses pierres non dégrossies attendent encore
que le ciseau du sculpteur les contourne en clochetons et en trèfles .La
fantaisie gothique règne «
(les
monuments de Paris par Pigeon)
L'ancienne passerelle de la Cité et l'ancien pont Louis Philippe - vue stéréoscopique anonyme vers 1859
La compagnie qui, en 1801, avait été
autorisée à construire dans Paris trois ponts sur la Seine ( les ponts
d’Austerlitz, des Arts et de la Cité)
moyennant la perception d’un droit de péage, tirait de celui-ci un fort beau
bénéfice : Il fallait acquitter la somme de vingt centimes pour avoir le
droit d’emprunter la passerelle de la Cité . C’est ainsi que ce pont dont la
construction avait coûté 380 000 francs avait déjà rapporté 30 000 francs.
En
1844 des protestations s’élevèrent qui, dans l’ile saint Louis, finirent par se
transformer en une petite émeute . Des personnes furent arrêtées, un procès
s’ensuivit . Il devait durer trois ans, et se termina par l’abolition des
droits de péage sur tous les ponts de Paris .
1861
PONT SAINT LOUIS
Le
pont de la Cité fût reconstruit en 1861 . C’était donc le cinquième . Constitué
d’une arche unique en fonte qui se pose sur deux culées en maçonnerie . Il
coûta plus de 655 000 francs et fût appelé Saint Louis, du nom de l’île .
C’était
le même type de construction que le pont d’Arcole actuel . Il était composé de
neuf arches en fonte qui supportaient, par l’intermédiaire de tympans évidés, un
tablier fait de voûtes en briques . Il était large de 16 mètres .
Le pont saint Louis vue du quai d'Orléans
Au début de 1939 pendant l’hiver
rigoureux de cette année, la Seine étant en crue son arche fût ébranlée par
le choc d’un chaland-citerne de 800 tonnes . Le 22 décembre de la même année un autre automoteur de 1200 tonnes heurta de nouveau le pont qui s’effondra alors d’un seul coup en entraînant la mort de trois personnes .
1940
Pendant l’occupation allemande il est remplacé « provisoirement. » par
une massive passerelle pour piétons, cage métallique longue de 70 mêtres et
large de 8 du même type que les ponts de chemin de fer . Elle offensait le
point le plus illustre de Paris . Un pont définitif
devait lui succéder mais il se fît
attendre .
1970
C’est à cette date qu’eu lieu le démontage de la passerelle et l’installation d’un
nouveau pont qui est celui d'aujourd'hui .
démontage de la passerelle
installation du tablier du nouveau pont
Ce fût une immense satisfaction pour tous les
riverains et les amoureux des lieux .
Il peut être utilisé par des véhicules de secours,
mais fort heureusement son usage habituel est limité aux piétons et aux vélos même si quelques motards irréductibles l'empruntent cependant .
Nous en apprécions quotidiennement la commodité et
l’esthétique .
Son invasion par les musiciens et les funambules le
rend parfois un peu bruyant surtout aux beaux jours ,mais cela fait partie de la vie de Paris .
Claude Charensol
Sources : Histoire générale des ponts de
Paris – Charles Duplomb
Ponts de Paris – Henri Louis Dubly
Les métamorphoses de Paris – Yvan Christ
L'ile saint Louis - Jacques Hillaret